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Les oiseaux, Octobre 2009.

Ils ont choisi leur proie : virevoltant dans un bruit assourdissant, s'enchevetrant les uns aux autres, ils fondent sur nous. ils sont unis et désunis. ils s'insinuent et déchirent violemment l'ancienne cicatrice, puis d'un brusque mouvement, s'en retournent, implacables charognards, emportant avec eux nos fragments d'âme, laissant la plaie béante.
Parfois, nous les supplions et, dans une symphonie de notes joyeuses, ils arrivent enfin. Ils unissent leurs forces dans un ballet harmonieux, puis, ils incisent délicatement l'abcès douloureux et en picorent le fiel suave. Alors, ils s'en retournent rassasiés, enivrés, entonnant un chant mélodieux et libérateur : la douleur s'estompe, la plaie se referme lentement.